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III) Internet et les enjeux de la Net-Economie 

Ce qui amène à aborder bien évidemment Internet sous l'angle d'un vaste et extraordinaire marché, à tel point que l'on parle maintenant de Net-Economie, de e-Commerce ou bien encore de e-Business. Ce marché représenterait selon l'Internet Society un montant entre 1800 et 3200 milliards de dollars. Si l'on ajoute à cela une estimation qui évaluerait le nombre d'internautes à 300 millions d'ici la fin de l'an 2000, on distingue donc mieux les enjeux économiques et financiers qui conduisent un nombre de plus en plus croissant d'investisseurs, de grands et petits entrepreneurs (appelé maintenant aussi entreprenautes) à se jeter dans cette bataille économiquement féroce. On retrouve dans le mode de fonctionnement de cette économie toutes les caractéristiques qui stigmatisent une économie de marché ultra-libérale et que l'on voudrait applicable à l'échelle planétaire : absence de réglementations internationales et homogènes en matière de commerce électronique qui exposent le citoyen aux dérives et aux effets néfastes sur le terrain social et notamment sur celui de l'emploi conduisant à la précarité et la flexibilité des emplois voire aux suppressions, financement et prêt facile aux entreprises à partir du moment où elles assurent un profit à court terme, flambée des marchés boursiers et spéculations outrancières sur ce type d'entreprise, fusion-acquisition. 

Aux Etats-Unis, ce marché a augmenté en l'espace d'un an de 127%, passant de début 1998 de 16,5 milliards à $ à 37,5 milliards de $ au début 1999 et il représente une part non négligeable du PIB (Diapo 8 et Diapo 9 fig 1). L'estimation est même de 250 milliards pour fin 1999. Il est occupé en large proportion par ceux qui dès le départ avaient parié sur ces technologies de l'information comme facteur de gain de productivité énormes et source de revenus financiers non négligeables. On retrouve donc les sociétés de l'industrie et du service informatique, celles des télécommunications, les banques, les assurances et les compagnies de courtage. Pour ces 4 dernières, les technologies de l'information tel que l'Internet représente les ¾ de leurs investissements (voir le rapport intitulé « The Emergency Digital Economy » commandé par Clinton et le dpt du commerce américain). Qui profite donc de cette richesse ? Bien évidemment le secteur des technologies de l'information qui ne sait jamais aussi bien porté que jusqu'à présent, puisque si l'on prend les 5 premières entreprises de ce secteur (Microsoft, Intel, Dell, Cisco et Compaq), elles capitalisaient en 1997 plus de 588 milliards de $ (12 milliards de $ il y a 10 ans !) et les salariés de ce secteur qui aux Etats-Unis comme en Europe sont relativement bien payés (Diapo 9 fig 2). Cependant les investissements faits sur l'Internet amènent aussi le sociétes à prendre des décisions aux conséquences désastreuses sur le terrain de l'emploi. Le rapport du l'ONU sur le développement humain (Human Development Report 1999) met en évidence les suppressions d'emplois qui sont menés par ceux qui en même temps investissent comme on l'a vu une grande partie de leur capital dans l'Internet : Deutsche Telecom 20000 emplois supprimés depuis 1998, CitiGroup compagnie financière américaine qui prévoyait dès 1998 de supprimer 10400 emplois, France Télécom et son plan de licenciement de 50000 personnes qui courre depuis 1997. 
 

 
 
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Dernière mise à jour : 17 avril 2000
Page réalisée par Daniel Vivas pour Attac 15ème