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Paris 15e arrondissement

 
Desserrer l'étreinte des Compagnies des Eaux 
Bernard Maris, vice-président du Conseil Scientifique d'Attac 

Trois grandes sociétés se partagent le marché de l'eau en France : Vivendi, la Lyonnaise des Eaux, Sauz (filiale de Bouygues). Cette dernière est particulièrement opaque et il est difficile de connaître ses résultats consolidés. Ces sociétés, fleurons du libéralisme, n'aiment pourtant pas la concurrence et détestent les appels d'offre en bonne et due forme. On remarquera que dans la majorité des cas les améliorations des circuits d'eau par les collectivités locales se font sans appel d'offre. 

Bien souvent les collectivités locales n'ont pas à leur disposition les experts qui pourraient contester les évaluations et les devis des Compagnies des Eaux. Les collectivités locales se reposent donc entièrement sur les experts inféodés à ces multinationales. Il est bon de rappeler ici ce que l'on désigne sous le terme de « paradoxe de l'eau » : les Compagnies des Eaux on intérêt à ce que la pollution augmente car ces sociétés auront d'autant plus de facilité à développer leur secteur consacré à l'épuration qui est très rémunérateur. 
Les Compagnies des Eaux bénéficient d'une activité très rentable et stable que l'on désigne sous le terme de « rente de l'eau ». Cela leur donne aussi beaucoup de facilité auprès des bailleurs de fonds pour emprunter, éventuellement au profit d'autres secteurs d'activité (Bouygues, Vivendi). 

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Une agriculture paysanne et solidaire 
Michel Dufour, vice-président d'Attac,   
porte-parole de la Confédération Paysanne 

En 1960 il y avait en France 4 millions d'exploitations agricoles, il y en a 650000 aujourd'hui. Beaucoup d'exploitants cumulent leur activité agricole avec un emploi salarié. D'une façon générale on constate un productivisme effréné encouragé par les aides de l'État qui se concentrent en priorité sur les grosses exploitations : 80% des aides vont à 20% des paysans. Le système d'attribution des aides ne tient pas compte des critères de qualité. Enfin ce productivisme entraîne de graves dérives environnementales, comme par exemple la pollution des nappes phréatiques par les élevages intensifs de poulets et de porcs en Bretagne. À terme le risque est d'obtenir une agriculture duale pour une société duale. 

Les agriculteurs ne devraient pas vivre grâce aux aides des pouvoirs publics, mais leurs revenus devraient provenir d'un niveau de prix correct. Caractéristiques d'une agriculture paysanne et solidaire : 

  • elle aménage le territoire,
  • elle respecte l'environnement et les équilibres naturels,
  • elle pense à l'emploi,
  • elle respecte la qualité de vie des paysans,
  • elle est non intensive,
  • elle privilégie la qualité de production (sans être forcément biologique).
Une refonte de la Politique Agricole Commune et un aménagement adéquat des règles de l'OMC permettraient dans un premier temps de revenir à 1 million d'exploitations moyennes insérées dans le tissu local.

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Dernière mise à jour : 17 mars 2000
Page réalisée par Daniel Vivas pour Attac 15ème