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Paris 15e arrondissement
 
Les effets de la mondialisation sur le terrain 
 
 
Le cas Michelin 
Raymond Vacheron, CFDT Textile Auvergne 

Michelin appartient à l'industrie textile. Il est bon de resituer Michelin dans le contexte plus général de l'industrie textile en France. Quelques caractéristiques de l'industrie textile en France : 

  • 300000 salariés,
  • entreprises traditionnelles et familiales à forte implantation locale mais qui ont tendance à passer peu à peu dans le giron d'entreprises internationales,
  • dépendance de l'étranger pour l'approvisionnement en matières premières,
  • 50% des produits textiles consommés en France sont importés,
  • en 20 ans perte de 50% des emplois, la production restant au même niveau,
  • sur 3 emplois supprimés en France un seul a pour origine par la hausse des importations,
  • les grands groupes commerciaux de distribution ont récupéré une part importante de la marge.
Michelin c'est : 
  • 120000 salariés sur 80 sites dans 19 pays,
  • 14000 salariés à Clermont-Ferrand contre 30000 en 1970,
  • des ventes dans 170 pays,
  • des plantations d'hévéa,
  • des résultats en hausse de 20% entre 1998 et 1999 (estimations).
La baisse des effectifs de Clermont-Ferrand est aussi due au développement de la sous-traitance. De nombreuses activités sont transférées dans de petites entreprises sans syndicats où les conditions de travail sont particulièrement mauvaises. La mise en concurrence des sites entre eux de façon à culpabiliser le personnel est de pratique courante chez Michelin, et cela même avec des sites situés dans des pays où les salaires sont très inférieurs aux nôtres. Licencier permet à Michelin non seulement de réduire les coûts, mais aussi de rassurer les investisseurs, et d'améliorer les performances boursières. 
Cependant cette fois la direction semble avoir été surprise par la vive réaction des salariés et l'impact médiatique. Pour la première fois il y a eu à Clermont-Ferrand un meeting unitaire remettant en cause la révolution conservatrice à l'oeuvre dans l'entreprise.

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Le Cas IBM à Corbeil-Essonne 
Patrick Muller, CGT-IBM 

Cette usine a été implantée en 1961 et se caractérise par une forte compétence du personnel. Elle subit de plein fouet la concurrence asiatique. D'autre part la course effrénée au progrès technique (en particulier dans le domaine de la puissance des mémoires) engendre des bouleversements et des restructurations incessants. Un énorme gaspillage s'ensuit car des investissement très importants sont souvent rendus obsolètes très rapidement, bien avant les délais normaux d'amortissement. 

Malgré ces contraintes les résultats d'IBM France pour 1999 s'annoncent excellents. Et pourtant 1130 suppressions de postes (sur 2830 salariés) sont à prévoir. Il n'y aura pas de licenciement sec. Les salariés âgés de 52 ou 53 ans se voient proposer une préretraite à 70% du salaire brut. En 1995 IBM Corbeil a touché une importante subvention de l'état et a bénéficié depuis cette date d'une taxe professionnelle réduite pour la création de 1000 emplois. Cet accord n'a pas été respecté par IBM et on en arrive à envisager maintenant de nouveaux licenciements. 

Il n'y aura pas de licenciement sec. Les salariés âgés de 52 ou 53 ans se voient proposer une préretraite à 70% du salaire brut. En 1995 IBM Corbeil a touché une importante subvention de l'état et a bénéficié depuis cette date d'une taxe professionnelle réduite pour la création de 1000 emplois. Cet accord n'a pas été respecté par IBM et on en arrive à envisager maintenant de nouveaux licenciements.

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site Attac		 Dernière mise à jour : 17 mars 2000
Page réalisée par Daniel Vivas pour Attac 15ème