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Paris 15e arrondissement

I- La Monnaie


1- La monnaie est créée par les banques principalement

Analyse de la masse monétaire

 Md €  
Pièces et billets45,04,4% 
Dépôts à Vue333,232,8 % 378,2 M1 moyens de Paiement
Livrets & Dépôts CT331,132,5 % 709,3 M2
instruments Mon.308,130,3 % 
 1 017,4  


Les prêts créent les dépôts

 ACTIFPASSIF 
-Y+Z Liquidités
Créances
Prêts
+P
Titres
Dettes 
Dépôts
+P
à vue
-X-Y
+X+Z


Lorsqu'une banque B prête à A elle crée de la monnaie (P). B enregistre une créance à son actif et une dette au Passif. Les dépôts à vue et les crédits à l'économie augmentent.

Quand A fait un chèque à C qui est client de la banque B (X). B réduit le compte de A et augmente celui de C. Cette opération n'a aucune influence sur la trésorerie de B

Quand A fait un chèque à D qui est client d'une autre banque Q (Y). Q demande à B de payer. Ce n'est qu'à ce moment que la trésorerie de B entre en jeu. Les banques pratiquent entre elles la compensation. Il est probable que des clients de B lui ont remis de chèques payables par Q (Z). B ne paiera à Q que la différence Y - Z. Si sa trésorerie est insuffisante elle doit trouver des liquidités en empruntant ou en vendant des créances

Globalement, le système bancaire manque de liquidités

Règles prudentielles


Les banques ne peuvent pas prêter indéfiniment. Top ou tard, une grande part de la monnaie ainsi créée (les trois quarts environ) sera réclamée par d'autres banques ou transformée en monnaie centrale (billets et surtout avances). Le bon sens et les règlements de la profession les conduisent à respecter un ratio entre leur trésorerie et les dépôts, plus généralement elles doivent limiter les dépôts au montant de leur actif pondéré par le risque de défaut de paiement.

La monnaie créée par les banques n'est donc pas totalement gratuite, son coût correspond au financement des sommes qui sortent de son orbite.

Le marché monétaire

En toute logique les besoins de liquidité du système bancaire est égal à la différence entre les prêts accordés moins les remboursements des prêts antérieurs, l'inflation et la croissance rendent cette différence positive généralement. C'est d'abord un marché interbancaire où les banques se financent à très court terme ; certaines sont en excédent de trésorerie momentané, d'autres telles les compagnies d'assurance sont excédent quasi constant, on y échange aussi des lots de créances plus ou moins solides (titrisation).

De nouveaux opérateurs sont apparus depuis 1980. Les entreprises qui sont de plus en plus souvent prêteuses à court terme. Des opérateurs qui empruntent pour acheter des devises dans l'espoir qu'elles se valoriseront. On trouve aussi des opérateurs étrangers attirés par les taux d'intérêt et la stabilité du taux de change qu'ils anticipent. Ils ont acheté des euros pour les placer mais, généralement ils quittent rapidement le marché monétaire pour les obligations ou les actions.

La Banque Centrale est la plupart du temps en position de force. In fine c'est bien elle qui apportera les liquidités nécessaires.

Les marchés ne créent pas spontanément la quantité optimale de monnaie

En périodes de bonne conjoncture, les banques n'ont aucun intérêt (au contraire) à limiter leur offre de crédit qui conditionne leur "chiffre d'affaires" et leurs marges. Par contre lorsque la croissance se ralentie, les créances douteuses augmentent et les banques deviennent frileuses elles refusent des crédits à des clients solvables et contribuent à ralentir l'activité économique.

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Dernière mise à jour : 13 février 2002
Page réalisée par Roland pour Attac 15ème