A T T A C France

texte fourni par la conférencière

Parmi les intéressants travaux qui m'ont été communiqués, j'ai retenu plusieurs points.

La contestation de la mondialisation financière doit intégrer le genre, en tant que vecteur économique d'exploitation de la moitié féminine de l'humanité. Le libéralisme tire un grand profit de l'existence du patriarcat qui lui permet de surexploiter la main d'oeuvre féminine, de maintenir la très grande majorité des femmes dans une infériorité économique et une dévalorisation sociale, et de marchandiser leur corps. Le patriarcat est un système de domination politique, économique,  culturel et social. Les hommes sont assignés à la sphère productive et les femmes à la sphère reproductive, reposant sur le principe de séparation des tâches et sur le principe de hiérarchie. 80% des travailleurs pauvres sont des femmes.

Par ailleurs, Selima Ghezali, rédactrice en chef de La Nation, en Algérie, a dénoncé l'inadmissible occultation, au nom de la protestation contre les violations des droits des femmes par les islamistes , des violations des droits de l'Homme commises par les autorités et les gouvernements. Disant qu'on n'a pas attendu les islamistes pour renier le droit des femmes et instaurer le droit de contrôle par les hommes de la vie des femmes, de leur corps, de leur esprit, et de la procréation.

Qu'a le psychanalyste à dire sur ces questions ? Lui qui travaille surtout au plan individuel de l'économie libidinale, c'est à dire davantage sur la différence des sexes, les angoisses qu'elle suscite et l'organisation psychique qu'elle génère, plutôt que sur le genre construit et utilisé par le social.

Ma contribution personnelle portera sur :

- l'antagonisme entre le développement de la psychosexualité et celui du moi, personnel et social

- l'avènement du masculin et du féminin

- le rôle du père et de l'amant

- le refus du féminin dans les deux sexes

- la confusion des masochismes