Retour Attac Paris 15 
Page précédente | Page suivante
format rtf | ps

A T T A C France

Paris 15e arrondissement

Retour Attac France
Mondialisation > Etat des lieux
 

Nécessité et problèmes du dessalement

La gravité de la situation appelle des réponses exceptionnelles. Il est difficile d'accepter des solutions telles que le remorquage par mer de sacs d'eau de Turquie vers Gaza ou encore la captation des pluies sur les toits de cette ville pour les usages domestiques. Nous avons donc à résoudre le problème d'alimenter en eau, tout en renforçant les réserves phréatiques dans un contexte de demande toujours plus forte. 

Le fait que la mer représente 97,2% de l'eau terrestre, les rivières et lacs ne représentant que 0,0091% soit moins du dix millième, dicte la réponse. L'eau douce obtenue par dessalement ne peut influer sur le cycle de renouvellement des ressources phréatique et permet au contraire leur reconstitution. Mais le dessalement exige beaucoup d'énergie. Le coût est estimé à environ 2 dollars le m3. 
 
L'unité construite à Bahrein débite journellement 110 000 m3 et a nécessité la construction d'une centrale électrique de 280 mégawatts. L'investissement nécessaire est de l'ordre de 3 milliards de francs. Il y a donc une réalité que nous ne pouvons éviter, celle d'un énorme apport énergétique, disons 1000 kilowatts dépensés pour obtenir 350 m3 d'eau. Ainsi une éolienne géante de 2 mégawatts aux pales de 80 mètres de diamètre, couvrant en fait un hectare, en admettant un rendement honorable de 40% et en admettant un fonctionnement permanent à pleine puissance, permettrait au mieux de débiter 340 m3 par jour, soit dans les conditions actuelles de la Libye un peu plus de un hectare et ceci pour un investissement qui dépasserait largement le milliard de francs. 

Nous nous trouvons avec ces chiffres devant une problématique à résoudre dans la recherche du meilleur rendement. 

Les libyens ont résolu le problème dans les fermes de dessalement en utilisant le fossile dont ils disposent massivement, le pétrole. D'autres utilisent le gaz qui est aussi, on l'oublie très fréquemment, un hydrocarbure. On se situe ainsi dans un cercle bouclé où pour résoudre le problème posé par l'effet de serre, on brûle massivement des matières premières grandes responsables de l'effet de serre. 

Le nucléaire pourrait apporter la solution d'ampleur à l'expresse condition que la centrale de demain ne puisse connaître de fusion de son coeur, que sa sécurité soit totalement passive, sans intervention humaine, qu'elle puisse être aisément pilotée, qu'elle s'inscrive dans les critères de non-prolifération et enfin que ses déchets présentent une radio-toxicité largement acceptable. Une telle centrale répondant à ces exigences pourrait répondre aux besoins de nombre de pays et en particulier à ceux en quête de développement alors que ce sont les premiers touchés par la sécheresse. 

Ce sont les premiers mais la menace frappe à nos portes. L'Espagne réalise que, sans mesures immédiates de protection, son espace devrait être transformé en savane, et a pris la décision de lancer un vaste programme de 40 unités de dessalement d'eau de mer tout en s'orientant parallèlement vers la solution d'acheminement de un million de m3 par jour à partir des eaux du Rhône.

 
 
retour en haut 
site Attac
Dernière mise à jour : 23 mars 2000
Page réalisée par Daniel Vivas pour Attac 15ème