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André Orléan nous offre un livre qui marque une étape importante dans la recherche contemporaine sur la nature de la finance. Son travail viendra également nourrir les discussions sur les fondements et la viabilité du régime d'accumulation contemporain. Celui-ci est désigné comme un régime dont " le gouvernement d'entreprise forme le noyau dur, (...) un régime "financiarisé" (page 214). Pour André Orléan, "les économies contemporaines" ont pour caractéristiques centrales d'avoir porté le pouvoir financier à un niveau jamais atteint et de l'avoir placé au centre même de leur régime d'accumulation ". Elles l'ont fait en donnant à la finance les moyens de se transformer en " un pouvoir autonome ", moyennant l'appui que les gouvernements ont apporté à l'essor des marchés secondaires de titres, les " marchés financiers ", qui garantissent la liquidité aux investisseurs financiers.

Sommaire

• Introduction
• La théorie de l'autonomie de la finance
• La notion d'autonomie de la finance dans l'histoire de la pensée économique
• La liquidité comme base de l'autonomie
• Les marchés financiers ne sont pas une construction sui generis
• La vision critique de la relation épargne-marchés financiers chez Keynes
• Le monde clos de l'autoréférentiel, seconde dimension de l'autonomie
• Pouvoir de la finance et viabilité du régime d'accumulation
• La liquidité n'a pas la même valeur à Bangkok qu'à Wall Street
• Des crises dues autant à la libéralisation des échanges qu'à celle de la finance
• Les fonds salariaux échapperaient-ils à la logique des marchés ?